nouvelle série février 2011
Contact :
37 rue de l'Eglise
67310 DANGOLSHEIM
situé à 30km de Strasbourg
leo_maurel@yahoo.fr
06 28 23 39 93
Le Franchissement : duo danse violon à roue

www.etceateraprod.org
photos par Léa Colin et Igor Sovilj
Le Franchissement est un travail en duo avec la danseuse Pénélope Laurent-Noye que j'accompagne au violon à roue.
Lors des deux semaines de résidence, à Lyon, que nous avons consacré à ce projet, nous nous sommes peu à peu rendu compte de préoccupations communes dans nos disciplines respectives, ou plutôt ce "commun" est né d'une sorte d'observation inconsciente de l'autre.
La marche est une succession d'équilibres instables qui induit un mouvement. Lorsque l'on s'arrête, on retrouve un point de stabilité, une balise. Dans ce moment d'équilibre instable précédent le mouvement de chute, un micro instant, s'opère un choix: se laisser porter par le mouvement de la chute, le contredire, le dévier. Pénélope danse en chutant parfois jusqu'au sol, parfois volète d'un point d'extrême instabilité à un autre, parfois prend le temps d'hésiter sur le chemin dans lequel s'engager.
La corde d'un instrument vibre selon plusieurs modes, en créant des noeuds et des ventres de vibration. En frôlant la corde du doigt, l'instrumentiste peut forcer la corde à vibrer dans ces différents modes. Mais si l'indication de l'instrumentiste donnée à la corde n'est pas claire, alors la corde hésite entre deux modes, et naît alors un battement précaire, prêt à rompre.
le système d'archet circulaire du violon à roue permet particulièrement bien d'explorer ces qualités vibratoires des cordes car l'excitation est continue et stable.
Il s'agit donc pour moi de faire apparaître un battement précaire, de le maintenir à tout prix, et de sauter à un autre en gardant si possible l'énergie.
Le nouveau violon à roue est arrivé
Commandez en un, contactez moi pour le prix, variable selon les options.




La caisse et le manche sont en érable ondé, la table en épicéa, les parties mécaniques, le cordier, la poignée, la touche et la tête sont en boco, la roue est en contreplaqué de bouleau avec un bandage de cormier. Placages du cache roue, de la trappe du fond et de l'éclisse en écorce de la famille des Prunus.
Les améliorations principales sont:
-l'ergonomie, qui permet une plus grande dextérité et donc fluidité du jeu. Notamment un nouveau système de débrayage des cordes : les leviers qui permettent de mettre ou non en contact chaque corde, sont commandés par des tringles que l'on actionne depuis le manche avec le pouce de la main gauche
-la qualité acoustique avec les barrages, la table et le fond qui ont été optimisés, la qualité des bois utilisés.
-la fiabilité, avec notamment un chevalet réglable qui permet de régler très finement la balance entre les différentes cordes, opération qui se fait habituellement sur une vielle à roue avec de petits bouts de papiers.
- le système rapide de roue démontable qui permet d'utiliser différents types de roue, avec des vagues pour faire des trémolos, en différents matériaux pour changer le timbre etc. Un trappe au dos de l'instrument permet d'accéder à la roue, qui se démonte avec un simple levier à tourner.
- Un système d'amplification, avec un capteur piezzo fixé à l'intérieur de la caisse, avec une sortie jack





Premier instrument (sept 2007-fev 2008) : le violon à roue
Je voulais créer un outil de contemplation, inspiré du sétâr iranien, instrument fin et léger habituellement utilisé hors contexte de représentation publique, seulement le musicien et son instrument.
Les quatre cordes de l'instrument entrent en vibration grâce au frottement de l'archet circulaire, roue en bois dont la surface est colophanée, système hérité de la vielle à roue.
La sélection des cordes que l'on veut faire rentrer en vibration se fait par le biais de quatre leviers qui descendent ou remontent chaque corde et les mettent en contact ou non avec la roue.
Un système de touche amovible permet de jouer sur touche lisse ou sans touche : la deuxième configuration permet une approche bruitiste et harmoniquement libre. On peut jouer sur la pression et la tension des cordes sur la roue, ce qui induit plus ou moins de crissements, et sur les notes harmoniques qui sortent naturellement.
L’interface révèle plusieurs facettes, poussant soit à un jeu monodique, soit à une fausse polyphonie ou encore à une polyphonie complexe selon les paramètres choisis et la façon dont le jeu est conçu.